De l'eau sur la lune

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extrait de : http://www.astrosurf.org/lombry/sysol-lune6.htm

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Y a-t-il de l'eau sur la Lune ?

Rien de vraiment tangible ne s’est dégagé des récentes missions d’exploration. Seule chose que l’on puisse dire, c’est qu'en 1994 les radars de Clementine ont réagit à la présence de glace près du Pôle Sud lunaire, tandis qu'au bout de 8 huit mois d'exploration, en 1998 la sonde Lunar Prospector a détecté de l’hydrogène dans la régolite de surface. L'endroit est localisé au fond d'un cratère qui ne reçoit jamais la lumière du Soleil. 

Mais il n’est pas certain que ces mesures soient associées à de l’eau glacée. Selon le géologue Harrison Smitt, ancien astronaute d’Apollo 17, cet hydrogène pourrait provenir du vent solaire qui se concentrerait à raison de quelques pourcents dans cet environnement polaire particulier. En revanche l'hydrogène est volatile mais pas l'eau... Après des millions d'années de stagnation par des températures de -230°C, tout ce qui pourrait subsister aux pôles de la Lune, c'est justement l'eau, ce qui rend les astronomes confiants.

On estime à ce jour que la quantité d'eau congélée qui existerait au Pôle Sud de la Lune représente 10 milliards de mètres cubes, l'équivalent du Grand Lac Salé de l'Utah, le sel en moins ! Si dans l'absolu cela représente un vaste volume, cela représente à peine 12% du lac Léman.

Une confirmation définitive de la présence d’eau sur la Lune ne pourrait à présent provenir que d’un échantillonnage effectué par un véhicule de surface. Mais c'est plus facile à dire qu'à réaliser ! Par -230°C plus rien ne fonctionne : les composants électroniques faits de silicium ou de céramique ne fonctionnent plus et les batteries ordinaires gèlent. Il existe bien quelques solutions comme par exemple effectuer une mission limitée à quelques heures, histoire de ne pas refroidir le matériel sous des températures extrêmes ou, plus intelligemment, de faire le nécessaire pour maintenir tous les éléments "au chaud".

Relevé de la distribution des neutrons de moyenne énergie (épithermiques) au Pôle Nord et au Pôle Sud de la Lune. Dans les deux cas, mis à part quelques "points chauds" localisés, on remarque une faible concentration de neutrons de moyenne énergie et donc un excès d'hydrogène près des pôles. Cet hydrogène est la signature de la glace d'eau cachée au fond des cratères escarpés et des failles qui ne voient jamais la lumière du Soleil. Document NASA/ARC/LANL.

Mais pour découvrir et exploiter ces éventuelles réserves d'eau glacée, il faut plonger au fond d'un cratère de 10 km de profondeur dont les images ont révélé un relief très escarpé avec des montagnes et des versants de cratères abruptes. On peut imaginer l'envoi d'un pénétrateur équipé d'un forret qui analyserait cette matière. Mais il faut trouver un système efficace pour piloter la sonde automatique et pour relayer ses signaux à une sonde en orbite polaire autour de la Lune afin que les informations puissent être renvoyées sur Terre. Le défi technologique est à la hauteur de nos espérances.

Que pourrait-on faire avec cette eau ? Si nous voulons coloniser la Lune à terme, les équipes en place doivent disposer d'eau et de carburant. Grâce à l'hydrogène, on dispose du carburant et l'oxygène apporté depuis la Terre servirait de comburant à de futurs moteurs cryogéniques. On pourrait ainsi se servir de la Lune comme d'une base de lancement pour nos fusées. L'eau ainsi fabriquée pourrait également servir à la culture des légumes et des plantes de nos futurs colons lunaires. Des essais concluants ont été fait sur Terre à partir d'échantillons lunaires ramenés par les missions Apollo. Bien que stérile, correctement alimenté le régolite lunaire verdit et les plantes y poussent ! Reste à établir une base lunaire près du Pôle Nord ou Sud, ce qui pour l'instant reste tout au mieux du domaine de la prospective chère aux illustrateurs de la NASA.

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autres sources :

http://ww.space.com/missionlaunches/missions/lunar_prospector_000614.html

http://www.time.com/time/health/article/0,8599,1120755,00 .html

et vu qu'il n'y a pas que la Terre qui a une Lune

"Astronomers using NASA's Hubble Space Telescope (HST) have identified the presence of an extremely tenuous atmosphere of molecular oxygen around Jupiter's second moon, Europa. "
http://www.solarviews.com/eng/europapr.htm

et sur titan
http://www.iso.vilspa.esa.es/outreach/esa_pr/in9809f.htm

 

Publié dans Sciences de l'Univers

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