Un détecteur de voitures volées passe Paris au crible

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Christophe Cornevin
24/01/2008 | Mise à jour : 22:25 |
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Le prototype de lecteur automatisé compare en temps réel ses données à celles du fichier national des véhicules volés (François Bouchon/Le Figaro).
Le prototype de lecteur automatisé compare en temps réel ses données à celles du fichier national des véhicules volés (François Bouchon/Le Figaro).

Une caméra à infrarouge, placée sur le toit d'un véhicule de patrouille, scrute chaque mois 70 000 plaques d'immatriculation dans le flux de la circulation.

Après les radars automatisés et les balises de géolocalisation, la police complète sa panoplie d'un «mouchard» assez futuriste ca­pable de repérer et d'intercepter n'importe quel véhicule volé parmi un flux de circulation. Le prototype, curieux en apparence, est simple : une caméra gyroscopique à infrarouge, placée sur le toit d'une voiture de patrouille, pivote pour passer au crible toutes les immatriculations croisées sur son chemin.

«Un opérateur en uniforme installé sur le siège passager oriente la caméra en fonction de la circulation , explique le commissaire Robert Hatsch, patron de la compagnie de sécurisation de Paris sélectionnée pour tester ce nouvel espion de la route. Grâce à un logiciel sophistiqué, la caméra lit, de jour comme de nuit, quelle que soit la météo, n'importe quelle plaque française ou étrangère. » Les informations peuvent être capturées sur des bolides fonçant jusqu'à 300 km/heure !

Le système est en outre assez souple pour identifier les plaques de motos, inscrites sur deux li­gnes. Boulimique, chaque engin «avale» jusqu'à 70 000 immatriculations par mois, là où un gardien de la paix, même zélé, peinait à relever 200 ou 300 numéros dans la même période.

 

233 automobi­listes arrêtés depuis mars 2007

«Sans discernement, l'appareil brasse l'ensemble des plaques dans un périmètre de 30 mètres, explique un opérateur manipulant un écran tactile. Avant, nous ne comptions que sur le flair du policier. Ce dernier privilégiait les contrôles sur de grosses cy­lindrées ou des certains modèles réputés pour être facilement vo­lés…»

Désormais, le Lapi, autrement dit le «lecteur automatisé des plaques d'immatriculation», compare en une fraction de seconde l'intégralité des données au fichier national des véhicules volés.

En cas de rapprochement, souvent effectué sur des axes routiers très passants, comme le périphérique ou les boulevards des Maréchaux, un bip suivi d'un bref message sonore alerte l'équipage. Le numéro suspect s'affiche. Une seconde caméra dite «d'ambiance » isole une image de la voiture. L'opérateur appelle alors son QG et demande du renfort avant de procéder à une interception en douceur, généralement à un feu rouge ou dans un embouteillage.

Depuis le début de leur expé­rimentation en mars dernier, six premiers prototypes circulant en France ont arrêté 233 automobi­listes dans des voitures volées ou recherchées. Dans le lot figuraient notamment des véhicules utilitaires. Mais aussi une vingtaine de berlines de location non restituées.

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